C’est à l’occasion des vœux de la Fédération PS de Wallonie picarde que son Président Daniel Senesael l’annonçait, 2013 sera l’année du repositionnement, du renouvellement. En effet, entre deux périodes électorales, le moment est propice pour les socialistes de discuter, de dynamiser les débats, de bousculer les tabous.
On le dit et le répète tellement à toutes les sauces que ça en devient cliché, pourtant il faut reconnaitre que notre société est en crise. Une crise profonde et structurelle qui nous impose de repenser le modèle dans lequel on vit. Repenser la façon dont on consomme, dont on répond au défi climatique, dont on redistribue les richesses, dont on enseigne et construit l’avenir… bref proposer une alternative crédible, humaine et solidaire au modèle capitaliste néolibéral dominant.
Pourquoi WapiEurope 2022 ? Parce-que la démarche s’inscrit dans les démarches et initiatives des acteurs du monde socialiste : le Plan Horizon 2022, Roosevelt 2012, Wallonie picarde 2025, la lettre ouverte de décembre 2012 sur les priorités sur le plan économique de la FGTB.
4 rencontres seront donc organisées pour permettre aux progressistes de débattre. Chacune d’elle sera animée par un couple mixte de co-présidents. Ceux-ci ont été choisis pour leur jeunesse, leur compétence et bien sûr, leur volonté de construire une société progressiste et de proposer un discours pas seulement actualisé, mais d’avenir.
4 rencontres où des personnes références aborderont des sujets précis choisis parmi les thématiques principales et à partir desquels les militants discuteront, proposeront et se positionneront.
La consommation et le pouvoir d’achat, l’enseignement et la formation, l’emploi et la relance économique, la fiscalité et l’Europe sociale seront les 4 thématiques qui seront abordées aux 4 coins de la Wallonie picarde pendant 3 mois.
Un congrès fédéral se tiendra après l’été où seront présentées les conclusions de ces rencontres et les propositions officielles de la Fédération PS de Wallonie picarde.
1ère rencontre Consommation et pouvoir d’achat
Une forte consommation des ménages est un élément essentiel pour la bonne santé économique d’un pays. Comment consommer à la fois plus et mieux ? Comment rendre notre consommation éthiquement, socialement, environnementalement acceptable ? Comment le pouvoir public doit-il protéger nos producteurs ? Faut-il instaurer des barrières commerciales aux frontières de l’Europe pour les biens et services provenant de pays pratiquant le dumping social et écologique ?
Devenir consomActeur. Nos achats quotidiens peuvent être un acte militant. Acheter sa nourriture directement chez le producteur. Acheter des produits fabriqués dans des conditions sociales et environnementales décentes. Faire des achats groupés, du lobbying. Créer des coopératives comme PowerForYou qui fournit à bas prix une énergie 100%verte et qui est soutenue par les syndicats, les FPS, les équipes populaires et beaucoup d’autres associations.
Où et quand ? Mardi 16 avril 19h00. Moulin de la Hunelle à Chièvres
Co-Présidents : Ludivine Gauthier et Jérôme Salingue, conseillers communaux à Ath
2ème rencontre Enseignement et Formation
Essayer d’attirer les entreprises en misant sur les diminutions de salaires et les mesures fiscales généreuses est illusoire. On ne peut pas rivaliser avec le ridicule prix de la main d’œuvre en Asie où l’esclavage ne semble pas avoir été aboli.
Il faut donc pouvoir nous démarquer par la qualité de notre enseignement, de nos formations professionnelles et investir dans la formation continue. Il nous faut débattre de la multiplicité des réseaux qui nous coûte les yeux de la tête. Il nous faut débattre de bassin scolaire. Il nous faut débattre de revalorisation des études techniques et professionnelles.
Où et quand ? Samedi 11 mai 9h00 à La Fraternelle à Mouscron
Co-Présidents : Fatima Ahallouch et Geoffrey Van Bout, conseillers communaux à Mouscron et Estaimpuis
3ème rencontre Emploi et relance économique
L’emploi, c’est la clef de tout. Un emploi pour tous, c’est plus de consommation et donc une meilleure santé pour notre économie et nos entreprises. Un emploi pour tous, c’est moins de dépenses sociales et donc plus d’investissement dans nos écoles, nos infrastructures, nos homes, nos hôpitaux, nos crèches…
Comment créer de l’emploi ? Par exemple en investissant dans un grand plan logement pourvoyeur d’emplois locaux, mais aussi et surtout en investissant dans l’économie sociale et solidaire qui me tient particulièrement à cœur.
Il faut aussi débattre de la durée du temps de travail ! Le temps de travail, c’est le combat historique de la gauche et aujourd’hui, c’est à peine si l’on ose en parler.
Entre 1900 et 1970, on est passé d’une semaine de 7 jours de 12 heures de travail à 5 jours de 8 heures tout en augmentant les congés à 4 ou 5 semaines. En 70 ans, alors que la productivité augmentait assez peu, on a donc divisé le temps de travail par deux et maintenu le chômage à un taux très bas.
Mais depuis 1970, alors que la productivité a fait des bonds de géant, nous ne sommes plus capables de faire évoluer notre contrat social. En gros, alors que le chômage a explosé, ça fait 40 ans que, sur ce plan, nous n’avons pas obtenu la moindre évolution.
En Belgique, le partage du travail actuel est un non-sens complet. D’un côté, il y a ceux qui sont au chômage. De l’autre, ceux qui travaillent plein pot. Au milieu, ceux qui galèrent avec des petits boulots à temps partiel.
Cette forme de partage du travail provoque une énorme souffrance aussi bien du côté de ceux qui travaillent 0 heure par semaine que du côté de celles et ceux qui travaillent plein pot, mais qui acceptent de plus en plus des emplois précaires et mal-payés par peur de se retrouver dans le prochain plan social.
Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un emploi stable avant 28 ou 30 ans. Puis, entre 30 et 40 ans, on demande aux gens de travailler plein pot et de tout réussir en même temps : leur vie privée et leur vie professionnelle. Et vers 55 ans, on les jette comme des mouchoirs en papier tout en leur demandant de cotiser plus longtemps…
Objectivement, cela n’a pas de sens !
Où et quand : Mardi 4 juin 19h00 à L’impératrice à Tournai
Co-Présidents : Geoffroy Huez et Clarisse Cantillon, conseillers communaux à Tournai et Peruwelz
4ème rencontre Fiscalité et Europe sociale
La récente actualité démontre la nécessité d’harmoniser les politiques fiscales européennes. Nous analyserons les propositions du Collectif Roosevelt et celles de la Confédération européenne des syndicats. Nous parlerons de taxe Tobin, de taxation de revenu sur le capital, de progressivité de l’impôt. Depuis 20 ans, toutes les catégories de la population se sont appauvries. Sauf les 10% les plus riches. C’est inacceptable !
Nous nous rappellerons que, même aux Etats-Unis, pendant plus de cinquante ans, le taux d’imposition sur la tranche de revenu la plus élevée était de 80% en moyenne. Cela ne choquait personne et il n’était pas question de permettre aux plus riches de s’expatrier pour ne pas s’acquitter de leur devoir citoyen de solidarité. En effet, les États-Unis sont le seul pays au monde à prendre en compte la citoyenneté et non le lieu de résidence.
Où et quand : Samedi 29 juin à 9h00 à Les Glycines Pipaix
Co-Présidents : Grégoire Galland, Président de la commission de vigilence de la fédération PS de Wallonie picarde et Laure Bourlet, responsable communication du MJS national
Cinquième rencontre, en septembre un Congrès fédéral qui présentera les conclusions.
Nous clôturerons nos réflexions « WapiEurope 2022 » par un congrès qui présentera les fruits de nos réflexions. Quelles sont nos propositions pour la Wallonie, pour la Belgique, pour l’Europe, pour notre travail, nos écoles, notre fiscalité, notre travail ?
Un courrier avec de plus amples informations vous sera envoyé très prochainement avec les détails de « WapiEurope 2022 ». J’espère vous y voir nombreux car nous avons besoin de la présence de toutes les forces vives socialistes pour faire vivre notre fédération, notre parti et surtout nos idées.
Contacts
Daniel Senesael : 0476 44 10 48 bourgmestre@estaimpuis.be
Quentin Huart : 0473 45 70 32 quentin.huart@estaimpuis.be
