La proposition « Plan autisme » du PS a été rejetée purement et simplement en Commission Santé publique ce mardi.
Pour le député socialiste Daniel Senesael, le premier signataire de la proposition, « l’enfant autiste a besoin d’une prise en charge particulière qui nécessite une dynamique commune, une collaboration organisée entre différents niveaux de pouvoir. Les familles se trouvent dans un tel désarroi que nous ne pouvons rester indifférents. Malgré les réticences exprimées par madame De Block sur ce sujet, on aurait pu s’attendre à un sursaut de la majorité pour aller dans la voie d’une coordination nationale. Quand on sait que l’éducation et la formation sont aussi concernées, on aurait pu mettre sur pieds une Conférence Interministérielle pour y travailler. »
« L’absence de prise en charge adaptée et organisée peut être préjudiciable pour l’enfant autiste. Pour le Conseil Supérieur de la Santé, elle peut même engendrer des sur-handicaps et une augmentation des stress psycho-sociaux des familles et de leur sentiment d’incompétence ou d’impuissance vis-à-vis de la situation de leur enfant » souligne quant à lui le député socialiste André Frédéric, « il est donc urgent que les différents niveaux de pouvoir travaillent de concert afin d’apporter une réponse adéquate et cohérente à ces enfants et à leurs familles. »
Le groupe PS regrette ce manque total de volonté d’avancer sur cette problématique importante, ce qui, pour Daniel Senesael, aurait permis d’ouvrir des perspectives plus constructives à ces enfants et à leurs familles : « mais rien n’empêche Madame De Block de prendre ses responsabilités au niveau fédéral : le remboursement des séances de logopédie doit être plus souple et ces enfants doivent aussi pouvoir bénéficier d’un financement spécifique pour leurs séances de psychothérapie. Nous soutiendrons pleinement toute initiative en la matière. »