Dimanche 3 février 2013, la Fédération PS de Wallonie picarde organisait un congrès fédéral. A cette occasion, Daniel Senesael, Président de la Fédération, a déclaré qu’il lançait « Wapieurope 2022 – Ronronner ou rugir? ». Un programme d’ateliers qui inscrira le PS de Wallonie picarde dans une dynamique positive et motivante avant la prochaine campagne électorale l’année prochaine.
Le PS Wallonie picarde lance ses ateliers de réflexion
Cette année, comme Président de la fédération de PS de Wallonie picarde, Daniel Senesael a déclaré qu’il organiserait des rencontres de réflexions et discussions appelées « Wapieurope 2022 – Ronronner ou rugir? ». « Je veux m’inscrire dans les démarches initiées par différents acteurs du monde socialiste : Rudy Demotte, bien sûr, et son objectif « Wallonie 2022 » mais aussi le collectif Roosevelt 2012 ou la lettre ouverte de la FGTB du 19 décembre dernier », a-t-il déclaré lors du congrès fédéral du 3 février 2013.
Le souhait du Président fédéral est que les militants de la fédération PS de Wallonie picarde discutent de notre avenir et des solutions ambitieuses et réalistes que la gauche doit porter. L’objectif, c’est demain un emploi décent pour chacune et chacun.
Le premier temps de rencontre « Wapieurope 2022 – Ronronner ou rugir? » portera sur l’enseignement et la formation.
Essayer d’attirer les entreprises en misant sur les diminutions de salaires et les mesures fiscales généreuses est illusoire. On ne peut pas rivaliser avec le ridicule prix de la main d’œuvre en Asie où l’esclavage ne semble pas avoir été aboli.
Il faut donc pouvoir nous démarquer par la qualité de notre enseignement, de nos formations professionnelles et investir dans la formation continue. Il nous faut débattre de la multiplicité des réseaux qui nous coûte les yeux de la tête. Il nous faut débattre de bassin scolaire. Il nous faut débattre de revalorisation des études techniques et professionnelles.
Le deuxième temps de rencontre tournera autour de la consommation et du pouvoir d’achat.
Une forte consommation des ménages est un élément essentiel pour la bonne santé économique d’un pays. Comment consommer à la fois plus et mieux ? Comment rendre notre consommation éthiquement, socialement, environnementalement acceptable ? Comment le pouvoir public doit-il protéger nos producteurs ? Faut-il instaurer des barrières commerciales aux frontières de l’Europe pour les biens et services provenant de pays pratiquant le dumping social et écologique ?
Devenir « consomActeur ». Nos achats quotidiens peuvent être un acte militant. Acheter sa nourriture directement chez le producteur. Acheter des produits fabriqués dans des conditions sociales et environnementales décentes. Faire des achats groupés, du lobbying. Créer des coopératives comme PowerForYou qui fournit à bas prix une énergie 100% verte et qui est soutenue par les syndicats, les FPS, les équipes populaires et beaucoup d’autres associations.
Dans le troisième temps de rencontre « Ronronner ou rugir?», nous discuterons modèle économique et fiscal et Europe sociale.
La récente actualité démontre la nécessité d’harmoniser les politiques fiscales européennes. Nous analyserons les propositions du Collectif Roosevelt et celles de la Confédération européenne des syndicats. Nous parlerons de taxe Tobin, de taxation de revenu sur le capital, de progressivité de l’impôt. Depuis 20 ans, toutes les catégories de la population se sont appauvries. Sauf les 10% les plus riches. C’est inacceptable !
Quatrième temps de rencontre : l’emploi.
L’emploi, c’est la clef de tout. Un emploi pour tous, c’est plus de consommation et donc une meilleure santé pour notre économie et nos entreprises. Un emploi pour tous, c’est moins de dépenses sociales et donc plus d’investissement dans nos écoles, nos infrastructures, nos homes, nos hôpitaux, nos crèches…
Comment créer de l’emploi ? Par exemple en investissant dans un grand plan logement pourvoyeur d’emplois locaux, mais aussi et surtout en investissant dans l’économie sociale et solidaire.
Pour créer de l’emploi, il faut reparler du temps de travail et de l’aménagement des fins de carrière. Dans un contexte où il n’y a quasi plus de croissance économique depuis 20 ans, ce n’est plus sur elle qu’il faut compter pour en créer. Il faut donc débattre de la durée du temps de travail ! Le temps de travail, c’est le combat historique de la gauche et aujourd’hui, c’est à peine si l’on ose en parler.
Entre 1900 et 1970, on est passé d’une semaine de 7 jours de 12 heures de travail à 5 jours de 8 heures tout en augmentant les congés à 4 ou 5 semaines. En 70 ans, alors que la productivité augmentait assez peu, on a donc divisé le temps de travail par deux et maintenu le chômage à un taux très bas.
Mais depuis 1970, alors que la productivité a fait des bonds de géant, nous ne sommes plus capables de faire évoluer notre contrat social. En gros, alors que le chômage a explosé, ça fait 40 ans que, sur ce plan, nous n’avons pas obtenu la moindre évolution.
En Belgique, le partage du travail actuel est un non-sens complet. D’un côté, il y a ceux qui sont au chômage. De l’autre, ceux qui travaillent plein pot. Au milieu, ceux qui galèrent avec des petits boulots à temps partiel.
Cette forme de partage du travail provoque une énorme souffrance aussi bien du côté de ceux qui travaillent 0 heure par semaine que du côté de celles et ceux qui travaillent plein pot, mais qui acceptent de plus en plus des emplois précaires et mal-payés par peur de se retrouver dans le prochain plan social.
Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un emploi stable avant 28 ou 30 ans. Puis, entre 30 et 40 ans, on demande aux gens de travailler plein pot et de tout réussir en même temps : leur vie privée et leur vie professionnelle. Et vers 55 ans, on les jette comme des mouchoirs en papier tout en leur demandant de cotiser plus longtemps…
Objectivement, cela n’a pas de sens !
Cinquième rencontre, la conclusion.
Nous clôturerons nos réflexions « WapiEurope 2022 – Ronronner ou rugir» par un congrès qui présentera les fruits de nos réflexions. Quelles sont nos propositions pour la Wallonie, pour la Belgique, pour l’Europe, pour notre travail, nos écoles, notre fiscalité ?
Ces ateliers auront lieu durant cette année 2013. La fédération vous informera des différentes dates prochainement.