On l’a dit et répété, le plan de transport de la SNCB qui entrera en vigueur le 14 décembre de cette année aura pour conséquence de privilégier les « grandes » gares aux dépens des « petites ».
Et dans ce contexte, force est de constater que Mouscron ne constitue pas une grande gare. Alors que la SNCB se targue de renforcer son offre par le biais de son nouveau plan, on remarque de plus en plus qu’il n’en est rien. Supprimer 23% des trains que l’on admet une augmentation de près de 60 % du nombre des voyageurs depuis 10 ans, ce n’est assurément pas améliorer le service à la clientèle!
J’en veux pour preuve la ligne Mouscron-Bruxelles. Au-delà du fait qu’il n’y aura plus qu’un trajet par heure entre ces deux villes au lieu de deux actuellement, il sera impossible de rejoindre Mouscron à partir de Bruxelles après 20h45 (alors qu’à présent le dernier train est à 22h14).
A l’heure où l’on attend des usagers qu’ils abandonnent leur voiture pour privilégier des modes de transport plus respectueux de l’environnement voilà qu’on fragilise encore nos transports publics. C’est inacceptable ! Où est la cohérence ?
Comment expliquer que l’on peut rejoindre Tournai à partir de Bruxelles jusque 22h45 et pas Mouscron (le dernier trajet Tournai-Mouscron est prévu à 21h53 au lieu de 23h25 actuellement !) ? Cette réduction de l’offre qui pénalise les Mouscronnois est un signe supplémentaire que la SNCB veut privilégier la rentabilité au détriment de sa mission première qu’est le service au public. En tant que membre de la Commission chargée des Entreprises Publiques à la Chambre, je mobiliserai toute mon énergie pour que la gare de Mouscron et les gares situées en zone rurales en général ne soient pas les victimes d’un plan contraire au bon sens.